Le 4 août 2017 YRYS et l’intelligence des réseaux

NEWSLETTER N°2 - Août 2017

Avec sa capacité à produire et à stocker de l’électricité, la maison YRYS s’inscrit dans un exercice Smart grid, autrement dit l’intelligence des réseaux. L’idée ? Rendre les réseaux intelligents de façon à mutualiser les ressources locales et valoriser la capacité de la maison à devenir
actrice de sa propre production et de sa propre consommation tout en bénéficiant de la sécurité d’approvisionnement apporté par le réseau électrique.

SMART GRID ou l'intelligence des réseaux

  • Piloter de manière flexible pour gérer les contraintes liées à l’intermittence des énergies renouvelables,
  • Prendre en compte de nouveaux usages tels que le véhicule électrique,
  • Mutualiser la production locale d’énergie,
  • Eviter les « black-out » lors des pics de consommation.

Le tout sans avoir à réaliser des travaux importants : c’est tout l’enjeu du développement des réseaux électriques. C’est bien la grande promesse du Smart grid. Car le premier service que rend le réseau intelligent à la collectivité, c’est celui d’éviter des travaux onéreux au niveau des infrastructures.

« Pour le consommateur, cela passe par une communication renforcée entre lui et le réseau, et peut prendre plusieurs formes, comme les « energy box » pour contrôler sa consommation à la maison, les contrats « d’effacement » rémunérés des consommations de pointe, une nouvelle grille tarifaire dynamique pour les particuliers prolongeant le système heures creuses/heures pleines, ou des compteurs communicants »
Jean-Pascal Tricoire, président du directoire Schneider Electric.

Équilibrer le réseau

Le second enjeu, c’est de mettre en phase la production d’électricité et les besoins. Et ce, à tout instant, y compris au moment des pics de consommation : en hiver ou en été.

Actuellement, le réseau est surdimensionné pour être en mesure de répondre à ces pics. Sachant que si rien ne change, nous risquons bel et bien le « black-out » puisque la demande de pointe hivernale est de plus en plus rapide et importante. Ainsi en 2001, le pic de consommation était de 79 590 MW, contre 102 098 MW en 2012 !

Dans le futur, le déploiement de dispositifs de pilotage des usages permettra de limiter les besoins aux moments de tension sur le système et de concilier confort dans la maison, sécurité d’approvisionnement et respect de l’environnement. Le Concept YRYS est à ce titre l’illustration de la maison de demain.

«  Des systèmes de stockage d’électricité réellement conçus pour compléter une production photovoltaïque quotidienne, comme les batteries Zinium, permettront de valoriser tout le potentiel des panneaux solaires installés, même quand leur production excèdera les besoins instantanés. C’est la solution pour maximiser son auto-consommation »
Emmanuel Bénéfice, directeur général Zinium.

Intérêt économique et écologique

Autre enjeu : le coût économique et écologique pour la collectivité. Lors de ces pics de consommation, nous avons recours à des moyens de production plus onéreux. Par exemple des centrales au fioul, appelées centrales de pointe, sont mobilisées.

Rendre intelligent le réseau lui permet d’évoluer en temps réel, en fonction de la consommation et de la production, et donc de limiter les coûts. Étendu à la maison, les systèmes électriques doivent permettre d’évaluer en temps réel l’équilibre entre la consommation et production, ainsi les sources les plus coûteuses ne seront pas sollicitées et les énergies renouvelables produites localement mieux valorisées.

YRYS et l'intégration Smart grid

YRYS s’inscrit totalement dans cette logique. Tout d’abord avec la mise en place dans le jardin d’une drôle de fleur : la SmartflowerTM d’EDF ENR.

Cette fleur solaire de 18 m2, dotée de 12 pétales, est un concentré de design et de technologies performantes.

Via son système de tracker solaire, elle suit la course du soleil à la manière d’un tournesol. Elle se déplace selon un double axe horizontal et vertical pour optimiser sa production et produire jusqu’à 40 % de plus qu’un système équivalent en toiture. Il s’agit ici d’autoconsommer l’énergie ainsi produite, d’autant plus que le procédé intègre un système de pilotage communicant. Par exemple, il est possible d’y coupler un chauffe-eau, qui se déclenchera automatiquement au moment le plus propice en pleine production.

Premier quartier Smart grid

Aujourd’hui, de nombreuses expériences sont en cours. Ville pionnière, Issy-les-Moulineaux (92) a mis en place, grâce à un consortium piloté par Bouygues Immobilier où notamment y participait le groupe EDF, le premier réseau intelligent, Smart grid, à l’échelle d’un quartier.

Ces impacts sont évalués depuis l’extraction des matières premières jusqu’au traitement du produit en fin de vie, recyclage inclus.

Objectifs : 

  • Permettre à la ville et à ses habitants de réaliser des économies grâce à l’optimisation des consommations et à la mutualisation des ressources entre bureaux, logements et commerces ;
  • Lisser les pointes de consommation électrique et tendre à l’équilibre général du réseau, tout en réduisant l’empreinte carbone.

Pour y parvenir, les compteurs recueillent en continu des données sur les consommations globales d’énergie. Les logements bénéficient d’un boîtier de mesure et d’alerte, qui permet de visualiser les consommations équipement par équipement, et de les comparer à celles de logements équivalents.

D’ores et déjà, le dispositif a fait ses preuves. Par exemple lors des vagues de chaleur, les bureaux sont rafraîchis la journée par du froid produit et stocké la nuit. Une façon pertinente d’éviter un pic de consommation en journée.

Stockage et intelligence

Le Concept YRYS sera également équipé pour le stockage d’une batterie de dernière génération embarquant la technologie zinc-air, développée par le groupe EDF via sa R&D et sa filiale Zinium.

Celle-ci se caractérise par sa capacité de stockage, restituable sur une longue durée. Associé à la production photovoltaïque locale, le système Zinium proposé pour YRYS, stockant de 4 à 16 kWh, permettra de mieux utiliser les énergies renouvelables, intermittentes par nature, dont la quantité de production d’électricité varie d’une journée à l’autre, et même sur une seule journée.

Les batteries Zinium sont nativement connectables, grâce à leur électronique embarquée, ce qui leur permettra de dialoguer avec les autres équipements énergétiques de leur environnement, et ainsi de s’inscrire dans une logique Smart grid. Par exemple, l’énergie produite par la fleur solaire et non utilisée pourra être employée pour recharger les véhicules électriques branchés dans la maison, ou pourquoi pas aux bornes dans la rue.

Mais aussi dans la maison, puisqu’elle sera équipée d’une borne de recharge (EVlink Wallbox de Schneider Electric). Borne robuste, étanche à l’eau, installable à l’intérieur comme à l’extérieur elle assure une recharge rapide - choix entre 4 performances : 3.7 kW (charge totale en 8 h), 7.4 kW (4 h), 11kW (3 h), et 22kW (1.5 h) - et dotée d’un système de gestion de l’énergie permettant une limitation du courant de charge (exemple : passage de 16 A à 10 A, 32 A à 16 A) et de lancer la recharge de façon différée. Soit une consommation locale, adaptée à la production et au stockage et sans investissement lourd sur le réseau.

Pour répondre à cette demande de pilotage, de surveillance et de détection des pannes et autres défauts, les industriels recherchent et développent de nouvelles solutions qui s’intègrent au réseau et aux bâtiments.

Par exemple, Schneider Electric partenaire du projet YRYS, a lancé Easergy T3000, un appareil permettant de contrôler la production locale d’énergie, de minimiser l’appel aux réseaux énergétiques et de mieux échanger les ressources.

YRYS sera également équipé d’un système de gestion communicant de domotique Wiser Home Energy Management System de Schneider Electric.

Un procédé d’installation domotique facile à installer et, le plus important pour l’occupant, à utiliser.

  • EDF met en place sur le Concept YRYS sa batterie Zinc-Air : Zinium

Smart grid : comment ça marche ?

Concrètement, le réseau devient intelligent lorsqu’on introduit en son sein les technologies de l’information et de la communication (TIC).

Ces technologies communicantes autorisent un meilleur pilotage du réseau, afin de diminuer et lisser les consommations des ménages, tout en facilitant l’intégration des énergies renouvelables au mix électrique. Elles sont aussi en capacité, grâce à une connaissance plus précise du réseau, d’anticiper les consommations.

Enfin les données générées par le Smart grid seront utilisées par les collectivités pour affiner et piloter plus efficacement les politiques énergétiques locales.

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